Située au large de Maurice, l’Île aux Aigrettes accueille un projet de réensauvagement de tortues géantes d’Aldabra. Orchestrée par la Mauritian Wildlife Foundation (MWF) et soutenue, entre autres, par Cim Finance dans le cadre de son engagement CSR, cette initiative cherche avant tout à préserver cette espèce menacée. Plusieurs employés de Cim, dont Yadhna, Joesua et Adarsh du département « Compliance », ainsi que Michaella du département « Cards », se sont portés volontaires pour contribuer à cette initiative dont l’objectif est de superviser l'évolution de la santé et la croissance des tortues terrestres dans le cadre de leur suivi biannuel.

Roberto Cesar, Senior Reptile Staff à la MWF, décrit les obstacles rencontrés par l’ONG pour mener à bien cette tâche : « Il peut être difficile de repérer les 26 tortues qui évoluent librement sur les 26 hectares de l'Île aux Aigrettes. Cela rallonge considérablement notre temps de recherche. Les suivis semestriels exigent d’être prudents pour ne pas déranger les animaux. De plus, pour effectuer les mesures morphométriques nécessaires, il faut soulever une tortue adulte, qui peut atteindre 200 kilos, ce qui requiert la force de quatre personnes minimum ».

Pour Jean-Hugues Gardenne, Fundraising and Communication Manager, c’est dans cette optique que l’implication d’entreprises engagées revêt toute son importance. « Aujourd’hui, Cim Finance nous soutient de deux manières différentes. D’une part, à travers son programme de responsabilité sociale, la compagnie finance chaque année un projet précis, comme la conservation des plantes rares, la reforestation sur l’Île aux Aigrettes ou la gestion de la volière de Rivière Noire. D’autre part, l’entreprise dépêche régulièrement des équipes sur le terrain pour nous assister dans des tâches variées incluant le désherbage, l’empotage de plantes endémiques et, cette année, la morphométrie des tortues ».

Bien entendu, la MWF forme soigneusement les bénévoles avant toute activité. « La préparation se déroule en deux étapes. Tout d'abord, un document est distribué en amont pour que les participants soient prêts en arrivant. Ce dernier couvre les fondamentaux : il précise la tenue appropriée, les objets à emporter tels que de l'eau, un répulsif contre les moustiques et une casquette, ainsi que les règles à respecter sur l'Île aux Aigrettes, notamment les interdictions de manger, de nourrir les oiseaux ou de fumer. La deuxième étape consiste en un briefing préalable à l'activité, durant lequel nous discutons des précautions nécessaires pour garantir la sécurité des participants et des animaux. Nous guidons les volontaires sur les techniques et postures à adopter pour soulever les tortues et soulignons l'importance de la communication entre eux pour minimiser les risques d'accidents. De plus, nous les mettons en garde contre le comportement potentiellement agressif des animaux », explique Roberto.

Grâce à cette préparation, les employés de Cim Finance ont pu s’engager pleinement dans leur mission. « Nous avons tous eu un rôle à jouer. Yadhna repérait les tortues, tandis que Joesua, moi et d'autres bénévoles les prenions avec précaution pour les peser, en veillant à ne pas les blesser », explique Adarsh. Pour Michaella, cette journée a aussi été l'occasion d'explorer l’Île aux Aigrettes et d'en découvrir la richesse biologique, entre oiseaux, lézards et plantes endémiques. « J'avais un peu peur au début, mais être capable de soulever et de mesurer ces tortues m'a rendue vraiment fière et heureuse. Je tiens d’ailleurs à remercier Rajeshri Moher, notre responsable CSR, ainsi que les représentants de la Mauritian Wildlife Foundation pour cette expérience mémorable », dit-elle.

À ce jour, ce projet mené par la MWF a engendré des résultats très encourageants. Historiquement, les tortues endémiques de Maurice jouaient un rôle crucial dans la dispersion des graines de diverses plantes indigènes, jusqu'à ce que ce rôle soit compromis par l'extinction de certaines espèces locales. Toutefois, avec l'introduction des tortues géantes d'Aldabra, cette dynamique a été rétablie. Ces tortues ont notamment aidé à la dispersion du Bois d’Ébène, une plante endémique de Maurice. Elles contribuent également à limiter la prolifération des plantes exotiques en les consommant. Depuis 2006, les jeunes tortues qui naissent sur l'Île aux Aigrettes sont transférées vers l'Île Ronde. Leur population atteint aujourd'hui plus de 700 individus.

Roberto Cesar est optimiste quant à l'évolution de ce projet de conservation. « Les tortues d'Aldabra ont joué un rôle essentiel dans la régénération des habitats depuis leur arrivée sur l'Île aux Aigrettes. Nous avons il y a quelques années de cela établi une petite population de tortues dans la Réserve Naturelle de Grande Montagne à Rodrigues, et aurons d’autres initiatives bientôt », conclut-il.

Quant aux équipes de Cim, cette immersion en pleine nature a non seulement affirmé leur engagement environnemental, mais a également contribué à renforcer leur esprit d'équipe.